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Le chien

 

DEPUIS LE 1ER OCTOBRE 2016
PROLONGATION 2017 ! De Eric-Emmanuel SCHMITT

Mise en scène de Marie-Françoise et Jean-Claude BROCHE
Avec
Mathieu BARBIER
Patrice DEHENT

"Si les hommes ont la naïveté de croire en Dieu, les chiens ont la naïveté de croire en l'homme."
Quel est donc le secret qui cadenasse l'âme de Samuel Heymann, ce médecin apprécié de tous mais qui reste un inconnu même aux yeux de sa fille ? Quelle est l'admirable relation qui le lie depuis 40 ans à ses chiens ?
Mené comme une enquête policière, ce texte émouvant traite de la communication entre les êtres, de l'amour, de la haine, de la vengeance et du pardon : une surprenante et bouleversante leçon d'humanité, succès du festival off d'Avignon 2016.

NOTE DE MISE EN SCENE

Séduits avant tout par les qualités profondément humanistes de cette nouvelle, « Le Chien » d’Éric Emmanuel Schmitt qui comporte peu de dialogues, nous avons cherché le moyen le plus efficace et le plus respectueux pour la transposer au théâtre.

Un homme se donne la mort suite à la disparition accidentelle de son chien. La force des liens qui unissent ses deux êtres restent une énigme pour tous et tout particulièrement pour sa fille unique et pour son ami.
La nouvelle est construite en deux parties, notre travail de mise en scène et donc de théâtralisation du texte a été en premier lieu de les relier dans l'espace scénique et dans le temps.
Le dépouillement du décor, la douce présence de la lumière, le jeu sincère et épuré des comédiens et la qualité du texte permettra au spectateur de se projeter et de créer son propre univers.

Par le jeu précis des regards et des déplacements des comédiens nous avons construit le dialogue entre le narrateur et son ami médecin séparés depuis 5 jours à l'instant du récit par la mort violente de ce dernier.

Une longue lettre écrite par Samuel Heiman à sa fille et reçue, après sa mort , par son ami écrivain permet enfin la communication entre ses êtres aimant. Dans cet « entre deux », « ce sas », la lettre prend corps et vie et permet l'incarnation sur le plateau de la personne disparue. La mort brisera lemur du silence de Samuel Heiman, son passé devient notre présent en un flash-back théâtral.
Le comédien doit ici se retrouver au plus près de sa vérité la plus secrète ainsi il peut nous entraîner dans un voyage où l'auteur reste le guide suprême mais où la confidence écrite se transforme pour la nécessité de l'acte théâtral en confidence verbale.

Cette transposition que l'un des deux comédiens nous propose nous a été dictée par le désir de rester au plus près de l’œuvre d’Éric-Emmanuel Schmitt. Le spectateur assiste ainsi au dévoilement du mystère de la vie de l'un et à la compréhension émue et compatissante de l'autre.

De la même façon que le livre est selon nous la fusion du canevas plus ou moins précis proposé par l'imagination et le talent de l'auteur et celle, plus ou moins consciente et intime de son lecteur, nous souhaitons que les spectateurs, guidés par les comédiens, deviennent les réalisateurs de leur propre cinéma intérieur.

Il reste primordial pour nous de conserver le plus longtemps possible la subtilité du suspense souhaité par l'auteur.


Marie-Françoise et Jean-Claude BROCHE

NOTE DE L’AUTEUR

Parfois, les metteurs en scène voient du théâtre là où l’auteur lui-même ne l’a pas aperçu. Lorsque Marie-Françoise et Jean-Claude Broche m’ont demandé de monter sur les planches une de mes nouvelles, j’ai été surpris… J’avais écrit une histoire si intime, si émouvante, qu’elle ne pouvait se lire que dans le silence des yeux. Cependant, les connaissant, j’ai pris le risque de leur faire confiance. Ma seconde surprise fut encore plus grande lorsque je découvris leur mise en scène au festival d’Avignon : devant le spectacle interprété par deux magnifiques acteurs, je retrouvai l’émotion profonde qui m’avait fait écrire ce texte, un de ceux qui me tiennent le plus à cœur, un de ceux que j’avais travaillés pendant des années. Et je fis comme le public tous les jours : je me levai, les larmes aux yeux, pour applaudir et remercier.

Le Chien raconte les heures noires de l’humanité. Étrange barbarie... L’homme parvient à s’aveugler avec des idées. Le chien, lui, s’en montre incapable. N’est-il pas parfois plus humain que l’humain ? Pas raciste en tout cas. Et jamais obscurci par l’idéologie.
Pourquoi voit-il encore le visage de la victime tandis que les bourreaux ne l’aperçoivent plus ?
Cette nouvelle, inspirée d’Emmanuel Lévinas, fait surgir la lumière dans les ténèbres : le regard d’un chien.

Eric-Emmanuel SCHMITT

 

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