Résumé

Oeuvre originale de Paul Féval, publiée en 1858
Adaptation Eric-Emmanuel Schmitt

Alors que la nuit tombe sur le château de Caylus, Blanche de Caylaus attend Philippe de Nevers qu'elle a épousé en secret pour lui confier la jeune Aurore, née de leur union. Au même moment, une embuscade se prépare. Convoitant l'immense fortune de Nevers et jaloux de l'amour que Blanche lui porte, Philippe de Gonzague a engagé des hommes pour tuer son cousin et s'emparer de l'enfant. Epris de justice, le Chevalier Henri de Lagardère combat vaillamment aux cotés du Duc de Nevers. Mais Gonzague, caché dans l'obscurité, porte lâchement un coup fatal dans le dos de Nevers. Lagardère jure alors sur son honneur, de protéger Aurore et de venger son père en retrouvant le meurtrier. Vingt ans plus tard, un personnage étrange, un vilain bossu, fait irruption dans l'hôtel de Gonzague...

Critiques

Le Soir - « Un bien vivant Bossu »

... A Villers-la-Ville, l'adaptation du roman de Paul Féval porte la signature d'Eric-Emmanuel Schmitt. Le décor est féerique, évidemment....

Si Le Bossu ne surprend pas par son intrigue, il plaît toutefois pas sa vivacité. Le duo formé par Passepoil (Michel Poncelet) et Cocardasse (Gérald Wauthia) apporte ce qu'il faut d'humour à la pièce. Aurore de Nevers, interprétée par Stéphanie Van Vyve, y ajoute de la fraîcheur. Tandis que les combats de cape et d'épée sont savamment orchestrés et menés ardemment par Lagardère (Philippe Résimont). On notera également les lumières de Christian Sténuit, qui nous offrent une ambiance flamboyante et impressionnante dans la seconde partie du spectacle.

Adrienne Nizet

La Libre - « Le Bossu »

... Dans son texte, Schmitt a introduit un aimable second degré que la mise en scène de Pascal Racan sert à ravir. Ainsi, une brève scène nous montre le Bossu et Lagardère ensemble sur le plateau... L'élément comique assuré par Cocardasse et Passepoil donne un efficace contrepoint aux scènes de combat et aux fortes émotions en jeu dans cette histoire de rapt, de détournement de fortune, de vengeance et d'assassinat. Jacques Capelle a magistralement orchestré les nombreux combats....

On est ici dans le premier et délicieux degré de la fable, proposée et consommée sans arrière-pensées, pour le pur plaisir du jeu.

Philip Tirad

La Dernière Heure - « La malédiction du Bossu »

(...) Le récit (chargé de ruses, d'intrigues, d'humour, de grands sentiments et d'une franche naïveté) de cette chasse que se livrent mutuellement le chevalier de Lagardère et le prince de Gonzague, avec en toile de fond la défense des intérêts et du bonheur de la jeune et jolie Aurore de Nevers, captive à ce point qu'on en vient à penser qu'il s'agit là du meilleur spectacle jamais proposé dans ces ruines de Villers. Et pourtant, il y en a eu de très bons! Du vrai théâtre! Avec un texte beau comme ça, revisité par le désormais belge Eric-Emmanuel Schmitt, et proposé par des interprètes de très grand talent. (...)

Eddy Przybylski

Vers l'Avenir - « "Le Bossu" à Villers: action! »

(...) Des combats, de l'amour, de la bravoure: la panoplie du genre est réunie. Sans oublier l'humour. Avec un Passepoil (Michel Poncelet) et un Cocardasse (Gérald Wauthia) qui nous font rire à chacune de leurs apparitions. (...) L'adaptation d'Eric-Emmanuel Schmitt est rapide, nerveuse. Elle veut nous en mettre plein la vue. C'est chose réussie. Une dizaine de comédiens combattent sur scène lors de la mort du duc de Nevers. La scène de 30 mètres d'ouverture est entièrement utilisée. Où que le regard se porte, des lames, des coups de poing et de pied. Le tout dans une orgie de son et de lumière. Comme un bon film d'action, Le Bossu nous entraîne dans un autre monde: celui où l'amour triomphe du Mal, celui où l'amour peut, après diverses péripéties, enfin se vivre en plein jour. Dans ces ruines qui renforcent la dimension chevaleresque de la pièce, assurément ce Bossu divertira.

Quentin Colette