Résumé

Oeuvre originale de Joe Di Pietro.
Adaptation Eric-Emmanuel Schmitt.

Une mère sent toujours ce qui ne va pas.

Quand Florence apprend que Georges, son mari, a battu leur fils au tennis, elle mène aussitôt l’enquête. Elle invite donc son fils et sa bru le soir même pour savoir ce qui se passe. La soirée s’emballe, vire au chaos et produit des révélations inattendues pour chacun.

Fin et drôle, CONFIDENCES raconte l’amour qui dure, le mariage, pour le meilleur et pour le pire.

CONFIDENCES, la comédie du sexe, de l’amour et des secrets qui a triomphé à Broadway.

 

NOTE DE L'ADAPTATEUR

C’est l’éternelle comédie de la vérité ! En famille comme en couple, chacun porte un masque mais veut connaître la vérité ; cependant, une fois qu’il l’apprend, chacun s’en trouve bien encombré. Que faire de la vérité ? Est-il possible d’être heureux dans une totale transparence ? De jolis petits mensonges ne sont-ils pas nécessaires pour organiser le bonheur au quotidien ? La comédie de Joe Di Pietro, qui a remporté un beau et long succès à Broadway, détonne dans le monde nord-américain qui, par tradition puritaine, idolâtre la sincérité et fustige la fabulation. Des personnages attachants — une mère subtile et bavarde, un père naïf et droit, un fils viril et gaffeur, une bru tellement absorbée par son bébé qu’elle en oublie d’être femme — nous montrent les accommodements du cœur et de la réalité. Si l’amour et la sagesse triomphent ultimement — ou la sagesse de l’amour —, les scènes cocasses où la mauvaise foi le dispute à l’exagération nous divertissent pleinement. Transgénérationnelle, Confidences est une pièce drôle, brillante et bruyante sur l’utilité du silence…

Eric-Emmanuel SCHMITT

Critiques

La Croix - « Cocktail délicat entre gravité et humour. »

Au théâtre comme au cinéma, Claudel, Garcia Lorca, Yourcenar, Rohmer, Wajda ou Tacchella l'ont abonnée aux drames. A 73 ans, Marie-Christine Barrault savoure la découverte de son potentiel comique dans "Confidences", comédie de Broadway, montée pour la première fois en France.

"Voguer sur des marées de rire, c'est très particulier et c'est surtout très agréable! C'est tellement gratifiant de faire rire sans être obligé de faire des pieds au mur. Je ne suis pas habituée aux pièces de divertissement. Mon univers, c'est plutôt Claudel et Tchekhov", confie à l'AFP la comédienne, nommée en 1975 aux Oscars pour "Cousin, Cousine" de Jean-Charles Tacchella.

"Avec +Confidences+, j'ai trouvé une pièce qui divertit le public, mais qui fait aussi réfléchir. C'est l'idéal! J'ai eu de rares fois l'occasion de me frotter au théâtre de boulevard, notamment avec Daniel Ceccaldi dans +Enfin seuls+ et +Même heure, l'année prochaine+ avec Victor Lanoux dans les années 90", ajoute Marie-Christine Barrault.

Adaptée par Eric-Emmanuel Schmitt et mise en scène par Jean-Luc Moreau, "Confidences", à l'affiche du Théâtre Rive-Gauche, à Paris, est un vaudeville familial mais sans portes qui claquent, réussissant le cocktail délicat entre gravité et humour.

Florence (Marie-Christine Barrault) apprend que Georges, son mari, a battu leur fils au tennis. Cette inhabituelle défaite cache forcément quelque chose. Pour tirer l'affaire au clair, elle invite à dîner son fils et sa bru le soir même. Au fil des révélations, la discussion vire au chaos.

Avec finesse et humour, il est question de mariage, de vie quotidienne, d'engagement, de la quête de vérité et du secret aussi pour sauvegarder l'essentiel.

Aux côtés d'Alain Doutey (le père naïf), Arthur Fenwick (le fils macho et gaffeur) et Claudia Dimier (la bru absorbée par sa maternité), Marie Christine Barrault campe à la perfection une belle-mère à contre-pied, prenant de vrais risques pour sauver le ménage de son fils.

"Je ne suis pas une actrice comique. Je ne peux faire rire qu'avec un texte et une situation qui s'y prête. Au Conservatoire, chaque fois qu'on me faisait jouer une scène drôle, je riais avant les spectateurs. Cela faisait hurler mes professeurs!", se souvient la nièce de Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud, avec une cinquantaine de films et autant de pièces à son actif.

"Je ressens le même plaisir au théâtre qu'au cinéma, avec toutefois le sentiment d'être un peu moins maître du bateau face à la caméra", souligne Marie-Christine Barrault. "Sur scène, face au public tous les soirs, on est à la barre et j'adore!"

Le Figaro - « Une comédie divertissante et drôle »

Ils sont les parents d'un homme encore jeune dans un moment de crise. Ils sont épatants et leurs jeunes partenaires, Arthur Fenwick et Claudia Dimier ne déméritent pas. Et Jean-Luc Moreau signe une mise en scène tonique.

On ne connaît pas bien l'auteur américain Joe Di Pietro, né en 1961. Il est surtout auteur de "musicals" et dans cette voie, il a obtenu nombre prix outre-Atlantique.

Eric-Emmanuel Schmitt, qui signe l'adaptation de cette comédie sentimentale allègre, la situe de nos jours, en France. On reconnaît son style. C'est vif et efficace. Le public rit beaucoup.

L'argument est simple. Un père (Alain Doutey) et son fils (Arthur Fenwick) sortent d'une séance de tennis. Dans les vestiaires, le rejeton s'effondre et avoue à son paternel qu'il a une liaison avec une toute jeune femme.

Son épouse est pourtant bien mignonne et dévouée (Claudia Dimier). Elle s'occupe de lui et de leur petite fille de trois mois qui se prénomme...Cléopâtre.

La crise va se dénouer lors d'un goûter chez les parents. C'est la maman, la lumineuse maman (Marie-Christine Barrault) qui va intervenir en trouvant le fil qui va mettre tout le monde d'accord, pour un moment au moins...

La comédie est très ténue et, ici, c'est la mise en scène et l'interprétation qui donnent de la saveur à la représentation.

Jean-Luc Moreau s'y connaît. Il donne de l'alacrité à des scènes qui pourraient être un peu convenues. Et puis il dirige parfaitement les comédiens.

Claudia Dimier est juste, sensible, très mignonne, comme il convient dans ce genre de divertissement. Arthur Fenwick a beaucoup de personnalité, de présence. Il est très mobile ce qui va très bien à son personnage d'homme qui s'égare et risque de briser son mariage pour pas grand chose : une belle fille !

Marie-Christine Barrault éclaire de sa présence sensuelle et maternelle à la fois le spectacle. On connaît son charme, son sens des nuances. Elle est émouvante et elle est le grand personnage de la pièce.

Alain Doutey est épatant. Un très grand interprète, dans une partition à laquelle il donne une épaisseur humaine très intéressante. Il va, il virevolte, il est soudain abattu, il est formidable. Un jeune homme sur un plateau !

Bref, vous l'aurez compris, une petite comédie divertissante et drôle, qui vaut par son acidité sympathique.

Armelle Héliot

Culturebox - France Info - « Une adaptation drôle et tendre »

"Confidences" est une création de l’auteur américain de comédies musicales à succès Joe Di Pietro. Après le triomphe de la pièce à Broadway, Eric-Emmanuel Schmitt s’empare du texte, pour en délivrer une adaptation drôle et tendre au Théâtre Rive-Gauche à Paris, portée par Alain Doutey et Marie-Christine Barrault.

Georges (Alain Doutey) bat son fils (Arthur Fenwick) à plate couture au tennis. Ce dernier rumine, ébranlé, avant de cracher le morceau : il est amoureux. Mais pas de sa femme, avec laquelle il vient d’avoir un enfant. Il conjure Georges de garder le secret. C’était sans compter le sixième sens et la pugnacité de sa mère (Marie-Christine Barrault) qui pressent tout de suite que quelque chose cloche. Elle décide donc d’inviter toute la famille pour mettre les choses au clair.

Malins petits mensonges

"Clever Little Lies" (en français "malins petits mensonges"), est le titre originel de la pièce. Eric-Emmanuel Schmitt, lui a préféré "Confidences", en écho au ton de la pièce, intimiste, subtile, tendre. Les comédiens sont justes : Arthur Fenwick, grand ado dégingandé, est parfait en jeune premier torturé. Claudia Dimier, son épouse, est aussi une mère hystérique, obnubilée par son nouveau-né. Alain Doutey et Marie-Christine Barrault, parents lumineux, dégagent une douce complicité.

Cette pièce trans-générationnelle parle avec humilité et dérision du couple et de la relation parents-enfants. Elle reprend un thème récurrent de la comédie : une vérité encombrante peut-elle entraver le bonheur quotidien ? Mais la pièce se garde bien d’user de quiproquos à répétition, privilégiant des dialogues rythmés, des silences évocateurs et des jeux de regard.

Laetitia Zanettacc

Le Pèlerin - « La force de cette pièce : poser en toute légèreté les questions profondes »

En cette rentrée, un grand succès de Broadway déboule sur les planches françaises. Cette comédie douce-amère de Joe Di Pietro, adaptée par Eric-Emmanuel Schmitt, met en scène un huis clos familial: le père, la mère (la pétillante Marie-Christine Barrault), leur ls et son épouse. Le sujet est grave l’in délité mais on rit beaucoup. C’est toute la force de cette pièce : poser en toute légèreté les questions profondes du couple et de l’engagement.

M.-V. c.

Le Parisien - « BARRAULT DIRIGE LE CONSEIL DE FAMILLE »

Quand Florence apprend que Georges, son mari, a battu leur trentenaire de fils au tennis, elle mène aussitôt l'enquête lui extorquant rapidement la confidence faite dans les vestiaires : il trompe son épouse et mère de leur bébé. Ensorcelé, il ne jure plus que par sa jeune maîtresse... En patronne, elle invite aussitôt fils et bru pour arranger les choses. Devant la situation désespérée, elle met en place une stratégie de la dernière chance sans que sa belle-fille ne flaire l'embrouille... Comédie démarrant sur des chapeaux de roues dans une cascade de propos très crus, «Confidences», de l'Américain Joe Di Pietro, adaptée par Eric-Emmanuel Schmitt, fait beaucoup rire avant de cueillir d'émotion le spectateur sans prévenir. Drôles puis émouvants, Alain Doutey et Marie-Christine Barrault forment un couple touchant. Lumineuse, elle développe un jeu ample et généreux face aux hésitations dominées et timide de son partenaire. Ils sont excellents.

LA NOTE DE LA REDACTION : 4/5

Sylvain Merle

Atlantico - « "Confidences" - Quand des petits mensonges font un bonheur : du très bon boulevard »

RECOMMANDATION 

EXCELLENT

 

THEME 

 Quand Georges gagne exceptionnellement contre son fils, leur match de tennis hebdomadaire, Florence, son épouse, comprend que quelque chose n’est pas normal.

Elle décide donc d’inviter son fils et sa belle-fille à diner le soir même pour percer ce qui lui semble être un mystère.

 

 

 

 

Vont alors s’enchaîner quiproquos et révélations qui pourraient mettre la famille en péril.

Que faut-il faire de la vérité, est-il possible d’être heureux dans une totale transparence ?

POINT FORTS

 - Le jeu formidable des acteurs, avec une mention spéciale pour Marie Christine Barrault, solaire et énergique,  et pour Alain Doutey, hilarant dans le rôle du père naïf et sensible.

 - Ils sont portés par le texte, et l’adaptation d’Eric-Emmanuel Schmitt qui,  avec humour et gravité,  offre des dialogues parfois très crus -certains diront vulgaires-,  mais emprunts d’une certaine tendresse.

- Les répliques fusent comme des balles de tennis et l’on rit beaucoup.

- Les relations parents-enfants, tout comme la place que l’on donne à l’engagement et à la volonté qu’il faut mettre en œuvre pour le respecter, thèmes sensibles, sont traités tout en subtilité malgré le coté très « vaudevillesque » de cette comédie.

POINTS FAIBLES 

Je n’en vois pas. C’’est une bonne pièce de « boulevard » sans porte qui claque.

EN DEUX MOTS

De jolis petits mensonges ne sont-ils pas nécessaires pour organiser le bonheur au quotidien ?

UN EXTRAIT

Ou plutôt quatre:

« A vingt ans, on n’est pas une personne, on est un Age ».

« Je ne lui ait rien dit, mais elle (Florence) a tout compris »

«  Se sont tes parents, c’est à toi de leur mentir. Tu les embourbes depuis 30 ans. Tu es un vrai professionnel !».

«  Quand un ménage ne fonctionne pas, on est enfermé dans le couloir de la mort »



Virginie Romefort

Critiques des blogs

Spectatif - « Une des bonnes surprises de la rentrée. À voir sans hésiter. »

Un petit rien, juste le petit rien de cette défaite au tennis entre un père et son fils, qui, rapportée à la mère, met la puce à l’oreille. Inquiète et protectrice, Florence sent que quelque chose ne va pas. Elle organise aussitôt une réunion de famille qui sera le grain de sable dans les rouages pernicieux et pourtant salutaires des arrangements avec la vérité. Un temps où l’aveu se joue du pardon, où la médiation bouscule l’usage et la tradition, les codes de la bienséance et le mal nécessaire.

 

Derrière la comédie, la tragédie gronde.

 

Plaisamment mais surement, la pièce nous conduit à rire de sujets familiers voire intimes, qui ne s’y prêtent pas au premier abord. Le mensonge, la trahison, la norme, la passion et l’amour.

 

Le mensonge est-il salvateur ? Est-ce ici une preuve d’amour ou de tricherie ? Qu’est-ce donc que cet élément qui vient s’interposer entre la réalité et la vérité ? Une sorte de vérité subjective pour protéger l’estime de soi ? Qui n’a pas menti à un être cher ? Pourquoi ? Pour qui ?

 

Autant de questions qui se cachent derrière les postures et les rebondissements, enfouies dans les situations et les répliques terriblement bien ficelées. Nous nous laissons prendre avec délice par les saillies drôles et les réparties cinglantes de ce boulevard moderne, joué avec superbe.

 

La pièce de Joe Di Pietro rencontra le succès dès ses débuts en 2013 à Broadway, on le comprend ! Traduite et adaptée par Éric-Emmanuel Schmitt avec une sémillante mise à jour pour nos contrées, le texte caresse avec légèreté nos émotions et prête à rire comme à penser.

 

Nous passons un moment agréable, un de ceux dont le théâtre de boulevard peut s’enorgueillir pour le plaisir et l’intérêt qu’il nous offre.

 

La mise en scène de Jean-Luc Moreau, sans effets inutiles, sert simplement et adroitement le texte et donne à la distribution une partition qu’elle excelle à jouer.

 Marie-Christine Barrault illumine les scènes par sa présence tendre et efficace. Florence devient proche. Elle nous fait rire autant qu’elle émeut. Alain Doutey est brillant. Il joue la candeur naïve de Georges avec une sympathie et une espièglerie qui font mouche. Les deux jeunes comédiens qui les entourent ne sont pas en reste. Arthur Fenwick et Claudia Minier jouent pêchu et sont convaincants.

Une des bonnes surprises de la rentrée. À voir sans hésiter.

Frédéric Perez

SPECTACLES SELECTION - « Comédie exemplaire »

« Toute chose n’est pas bonne à dire », même lorsqu’un couple est uni. Celui que forment Georges et Florence a su esquiver les écueils, chacun croyant en la sincérité de l’autre. Mais lorsque, pour la première fois, Georges bat son fils au tennis, lui et Florence « traitent l’information ». Maxime a manifestement la tête, voire le cœur ailleurs, d’autant que sa jeune épouse Amélie, récemment maman, tend à oublier son rôle de femme pour se consacrer à celui de mère. L’aveu, long à formuler, consterne quelque peu les parents, surtout quand Amélie, consciente de son comportement vis-à-vis de Maxime, leur confie la surprise qu’elle vient de lui ménager. Il est urgent de faire comprendre au fils chéri que la tentation d’assouvir « une satisfaction narcissique », est un danger inutile. Après un temps d’hésitation, Florence se décide à prendre le risque d’avouer ce qu’elle a soigneusement caché jusque-là pour inciter Maxime à remettre de l’ordre dans sa vie et sauver son couple.
Cette comédie exemplaire avait toutes les chances de triompher deux ans à Broadway, dans une nation où le mensonge reste l’un des péchés les plus honnis. Mais pêcher par omission, est-ce vraiment mentir ? Si l’adaptation surfe sur la question, la mise en scène ne manque pas d’en tirer parti. La stupeur causée par l’aveu n’a d’égal que les tremblements au regard de ses conséquences, un régal pour les comédiens très investis dans leur rôle. Une comédie légère et sans prétention déjà plébiscitée par le public.

Au théâtre

Au théâtre RIVE GAUCHE à Paris à partir du 1er septembre 2017.